Chronique
Ecrit par Marie dans La médiathèque, Musique(s) le 15 nov 2013
Chez Digresk, ça commence par une grosse caisse version techno, puis ça balance quelques riffs énervés avant d’attaquer le tout à la bombarde. Chez Digresk, ça mélange le rock aux rythmes d’un fest-noz traditionnel, car chez Digresk on ne chante pas, on fait valser l’accordéon et on fait des mélodies à la flûte par dessus une ambiance électrique qui renvoie le bal trad se coucher bien après la fermeture du bar.
Chez Digresk on fait de la Rezistañs en musique; deux ans après leur premier album, Alkemi, le combat de Notre Dame des Landes est passé par là et quatre titres lui sont consacrés avec une suite intitulée ZAD. Traduisez Zone à Défendre pour ceux qui auraient raté l’avion en marche, et a priori Digresk seraient prêts à sortir les crocs au vu de l’énergie dégagée dans les 14 titres qui composent cette nouvelle galette.
Ah si finalement, ils chantent, pour un Bella ciao repris à la bombarde. Jamais calmes ? Si, parfois, le rythme semble vouloir freiner sur « Ton Simpl » et « Tamm Kreiz », mais niveau décibels vous pouvez oublier les berceuses. Car la touche finale de Digresk, au delà du rock, c’est d’aimer la trance et de mélanger le tout avec un peu d’électronique; un cocktail explosif qui sera fêté le 16 novembre à Chavagne dans le cadre du festival Yaouank.
Un nouvel album sur les chapeaux de roue qui s’achève sur T.U.B.A, une mazurka beaucoup plus tranquille. Pour se remettre d’une heure de son qui envoie la Rezistañs résonner bien loin.